Il y a quelques années je suis tombé par hasard sur cet épisode des "routes de l'impossible", ce superbe documentaire qui vous emmène aux 4 coins du monde pour découvrir des routes impraticables et pourtant pratiquées chaque jour par des aventuriers du quotidien qui n'ont que cette option pour travailler. Cet épisode parlait de la route de la mort en Bolivie, réputée la route la plus dangereuse du monde. Si vous avez une petite demi heure devant vous, je vous invite d'ailleurs à le regarder: Les routes de l'impossible: la route de la mort .
Cette route de 50 km empruntée pendant une centaine d'années ralliait La Paz depuis les montagnes. Un chemin de 3 mètres de large serpentant à flanc de montagne sans barrières avec un petit trou de 2000 mètres (Çà ne te rappelle rien Maloud?) Au fil des années des centaines de bus, camions, vélos sont tombés de cette falaise mortelle pour s'écraser 2000 m en contrebas. A cette époque (voir le documentaire), elle était empruntée par des camions qui tant bien que mal devaient trouver le moyen de se croiser, parfois les roues arrière dans le vide. Petite curiosité, le sens de circulation est inversé permettant aux chauffeurs de voir le vide au plus près en descendant.
Aujourd'hui la route de la mort n'est empruntée que par des taxis, quelques transports de personnes et surtout par des VTT. En regardant ce documentaire, je me suis juré qu'un jour je me la descendrai cette terrible route.
Bolivie: Descente de la route de la mort en VTT
Avant de vous lancer dans l'expédition, allez comparer les prix et le matériel de plusieurs agences car les prix varient de 250 à 700 Bolivianos (25 à 70 €) mais l'état du matériel y joue un grand rôle.
Nous choisissons donc une agence (Line Adventure) à 350 Bolivianos (après négociation) car les VTT et les équipements nous paraissaient sains. D'ailleurs, vous me direz à quoi bon un casque, des coudières et une combinaison quand on s'apprête à se vautrer de 2000 m dans le vide???
Le bus nous prend à 7h30 devant notre auberge, vélos sur le toit en direction du point de départ.
La journée commence par une descente de 15km (départ 4200m) sur la nouvelle route, toute bitumée, bien pentue sur laquelle nous nous élançons à la queue leu leu (un peu mou selon moi comparé à notre descente lors de l'inca Jungle).
N
Au premier arrêt, nous constatons les premières défaillances du matériel, roues sous gonflées, dérailleur bruyant, roues voilées et selles défoncées. Les vélos en eux même étaient de très bonne qualité mais il est clair qu'après plusieurs descentes ils fatiguent grandement. De plus petit point décevant, les vitesses étaient volontairement bloquées, par mesure de précaution probablement, mais moi j'aurais bien aimé donner de grands coups de pédale dans les reprises.
Début de la descente route de la mort, partie Bitumée |
La team Line Adventure sur la ligne de départ, route de la mort Bolivie |
La journée commence par une descente de 15km (départ 4200m) sur la nouvelle route, toute bitumée, bien pentue sur laquelle nous nous élançons à la queue leu leu (un peu mou selon moi comparé à notre descente lors de l'inca Jungle).
3 Aventuriers équipés prêts à affronter la route de la mort, LA PAZ |
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Au premier arrêt, nous constatons les premières défaillances du matériel, roues sous gonflées, dérailleur bruyant, roues voilées et selles défoncées. Les vélos en eux même étaient de très bonne qualité mais il est clair qu'après plusieurs descentes ils fatiguent grandement. De plus petit point décevant, les vitesses étaient volontairement bloquées, par mesure de précaution probablement, mais moi j'aurais bien aimé donner de grands coups de pédale dans les reprises.
Après cette première partie facile, nous entamons le vif du sujet, au KM 02 de la véritable route de la mort. Nous nous trouvons devant un panorama fabuleux, totalement verdoyant, entourés d'un épais brouillard (3200 m) et apercevant le tracé sinueux de cette route mythique se dessinant à flanc de colline. Au départ de cette route, les vestiges de son passé, un temple où les routiers faisaient un don à la montagne (alcool, coca, bonbons) pour bénir leur trajet (cf: documentaire).
Temple où les chamans bénissaient les camions pour la descente de la route |
Route de la mort en VTT, le parcours du combattant
C'est dans cette seconde partie que l'on a pu vraiment s'éclater et se lâcher, l'air de la montagne, la chaleur, l'adrénaline et l'absence de barrière donnant un vrai sentiment de liberté (et de danger).
Ce que l'on appelle route est en fait un chemin, pierres, boue, cascades et passages étroits en font un vrai grand moment de VTT. Pour ceux qui le souhaitent, les vtt sont équipés de freins, pour les autres il est possible de vraiment se faire peur. Mais comme le dit si bien un grand Chanteur Français: "Il n'y a que les lâches qui freinent".
Portion de la route de la mort, dangereuse mais si belle |
Ce que l'on appelle route est en fait un chemin, pierres, boue, cascades et passages étroits en font un vrai grand moment de VTT. Pour ceux qui le souhaitent, les vtt sont équipés de freins, pour les autres il est possible de vraiment se faire peur. Mais comme le dit si bien un grand Chanteur Français: "Il n'y a que les lâches qui freinent".
Petit passage entre boue, cascade et brouillard, Death road Bolivia |
Cascades sur route accidentée, descente raide et bonnes sensations |
Ayant déjà pas mal pratiqué le vtt, je peux vous dire que c'est vraiment intense,ce n'est pas tant la technicité ou les virages un peu secs mais ce sont les 32 km de descente qui vous font vibrer les bras et les mains. Le guide un peu chaud de la poignée nous annonçait au début qu'il fallait être prudent, bien tenir sa gauche et que ce n'était pas une course, mais une fois que je l'ai eu bien chauffé il a semblé avoir totalement oublié les 3 règles principales allant jusqu'à m'inviter à sauter quelques bosses! Un vrai plaisir !
Point photo mythique sur la route de la mort, falaise à pic, 2000m de vide |
2 riders et un charcutier sur la route de la mort, #TeamCochonou |
Pour revenir brièvement sur le matériel, Les plaquettes de freins d'Alex ont lâché, Johan a crevé et ma suspension arrière faisait un bruit vraiment inquiétant mais ça en valait la peine.
Petite pause, le bob prend l'air après avoir affronté la mort |
Bien que nous ayons vu de nombreuses tombes sur le bord de la route (des cyclistes y restent encore chaque année), nous survivons une nouvelle fois à la mort, et sur son propre terrain. Imbutables j'vous dit, IMBUTABLES (De toute façon, je crois que certains (e) d'entre vous préfèrent les cartes postales que les cercueils)
Arrivés en bas après 3h30 heures de descente et quelques pauses photo, nous nous retrouvons dans un hôtel resort pour un buffet à volonté (ne jamais proposer un buffet à des Français) autour d'une piscine. PARFAIT !
Etape suivante: Au lieu de repartir directement vers LA PAZ, nous quittons le groupe pour rejoindre Coroïco un petit paradis au cœur de la montagne et nous y reposer quelques jours.
Article précédent: Découverte du parc national de SAJAMA
Check-List: Survivre à la route de la mort: CHECK
Et au fait, pour ceux qui ne le savent pas, nous avons passé les 20000 pages vues! Encore merci
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