Réserve naturelle de Paracas et découverte des îles Ballestas

Après notre passage à Lima et suite à notre descente d'une portion de la Panamericana, nous nous retrouvons à Paracas 5 heures sous Lima sur la côte Peruvienne.

Nous prévoyons d'y rester deux jours pour découvrir sa réserve naturelle et ses fameuses îles flottantes refuge naturelle de nombreuses espèces animales.

Chaude découverte de la réserve naturelle de Paracas.

On nous avait conseillé la réserve naturelle de Paracas pour sa biodiversité et son charme, nous fonçons donc en direction de cette zone en vert sur la carte. En bons débutants, nous nous imaginons qu'une zone verte sur une carte représente une zone verdoyante, luxuriante et ombragée. Mais en toute logique, une réserve naturelle peut être aussi bien un parc, qu'une forêt qu'un territoire maritime ou qu'un désert.

Nous nous renseignons et voyons qu'il est possible de s'y rendre en bus grâce à un tour de 4h qui vous fait découvrir les différentes plages ou bien qu'il est possible de louer un vélo. Ni une ni deux, notre tempérament d'aventurier nous incite à partir à bicyclette (et sans Paulette).

Le parcours annoncé faisait 30 km et parsemé de plages, il nous tardait de partir. Nous partons donc sur nos 3 montures d'acier à la conquête de ce parc. Nous nous rendons très vite compte qu'il s'agit d'un désert et qu'un énorme vent de face va nous suivre tout l'aller. Nous voilà donc partis dans cette immense étendue de sable ou nous retrouvons rapidement seuls au milieu des dunes sur des pistes explosées.

Route désert de Paracas, réserve nationale Pérou

Sans trop suivre le parcours initial, nous avançons tout droit en plein cagnard (~30°), nous nous retrouvons après 2h de coups de pédale face à une immense crique peuplée d'oiseaux et sans aucune trace de vie. Un endroit superbe, le mariage parfait entre le désert, les falaises et la mer.

Plage déserte réserve nationale de Paracas, Pérou

Il n'y a pas vraiment de manière de décrire cette traversée du désert, car c'est à la fois le vide total et le calme plat, les photos parleront d'elles mêmes.

Johan rejouant une scène de Tintin, dans le crabe au pince d'or
(avec son bob Cochonou)

Vue sur la baie des Lagunillas et petit port de pêche

C'est seulement en rentrant que nous nous rendons compte que nous avons fait 2 km de plus dans ce désert soit 32 km en 4h (En effet on patine pas mal dans le sable et Johan n'est pas vraiment prêt pour le tour de France).

C'est après une après midi à jouer de la pédale, les visages, les bras et les cuisses brûlants que nous rentrons usés à l'auberge pour une bonne nuit de sommeil.

Les îles ballestas, refuge animalier maritime

Le lendemain de cette sortie VTT nous partons pour une petite croisière autour des îles Ballestas, appellées aussi les îles flottantes de Paracas.

Ces îles sont réputées pour leur énorme population d'animaux marins étant elles aussi incluses dans le domaine maritime de la réserve naturelle. Le tour en bateau ressemble de très près à un congrès de touristes retraités mais cela nous a permis d'approcher de très près cette faune impressionnante.

Une énorme colonie de Loups de Mer cohabitait avec des colonies de Pingouins, une immense collection de cormorans et ce qui ressemble à des Fous (pas de bassan). Une jolie balade qui mérite le coup d’œil et qui vous fera découvrir ces animaux dans leur milieu naturel.

Colonie d'oiseau sur les ïles flottantes de Paracas, véritable nuage

Colonie de Loups de Mer sur une plage des îles Ballestas

Colonie de Pingouins, Iles Ballestas Paracas

Loup de mer (Ou Baloo de Mer) posé sur son rocher pour se dorer la pilule

Suite du voyage: Après cette escale de 2 jours à Paracas, nous nous dirigerons vers Cuzco ancienne capitale de l'empire Inca que nous attendons avec impatience. Au programme, Le trek "Inca Jungle" et la découverte de la cité mais nous vous laisserons découvrir au jourd le jour.

Article précédent: Panamericana, marketing, mythe et villes fantôme

Check-List:Se faire poursuivre dans le sable par des vautours:CHECK

Lima-Paracas, Panamerica, Marketing et bord de mer

Après notre courte escale à Lima, nous poursuivons notre avancée Péruvienne en direction de Paracas, ville de bord de mer célèbre pour sa réserve naturelle.

Pour cette destination, étant un peu dans le flou artistique suite à notre soirée de la veille, nous improvisons totalement le voyage. En toute dernière minute nous réservons une auberge et nous trouvons un bus 10 minutes avant le départ. 

Un petit conseil pour ceux qui envisagent un voyage en Amérique du sud, n'écoutez pas toujours les conseils des auberges concernant le transport. Il existe de très grosses et belles compagnies de qui vous propose un service fantastique (certes) mais en général très coûteux et bien souvent les auberges vous recommandent celles ci en priorité. Alors qu'en cherchant rapidement ou en demandant les conseils d'un local (taxi par exemple) vous trouverez des compagnies 4 fois moins cher et suffisamment confortables. C'est sur ce conseil que nous avons préféré nous rendre à "l'arrache" directement au terminal de bus pour embarquer, à notre grande surprise 10 minutes plus tard.

La Panamericana est une route mythique mais aussi un point de repère pour les voyageurs en Amérique, elle descend (officiellement) de Los Angeles au terres de Feu au sud de l'Argentine.

Panamericana del Sur, une véritable exposition Marketing

Cette fameuse "Pan" comme l'appellent les voyageurs (ou les amateurs de vieille mécanique) traverse donc la ville de Lima en direction du sud et les 50 kilomètres qui suivent la ville constituent une immense zone balnéaire prisée des Péruviens. Il n'est donc absolument pas choquant de remarquer qu'après le péage à la sortie de Lima, on puisse trouver sur le bord de l'autoroute des vendeurs de bouées, piscines et serviettes de plage. Il suffira simplement de s'arrêter contre la rambarde pour acheter votre piscine jaune caca d'oie.

Immenses plages sur la côte Péruvienne remplies de restaurants/bar sponsorisés par Coca-cola

Sur ce tronçon très passager et sur l'ensemble de cette portion de route (toute la Pan j'imagine) nous avons étés très surpris de voir d'immenses publicités sur le bord des routes.

C'est ainsi que des publicités de bière, de boissons gazeuses ou de voiture décorent le bord des routes, qui est plutôt désertique. On ne voit plus chez nous ce genre de publicités démesurées (ou presque plus) car elles sont de plus en plus chassées pour pollution visuelle.

Voici donc quelques unes de ces publicités qui nous ont beaucoup plu et qui ont enchanté mon attrait marketing.

Street marketing Coca- représentant un corps sortant du sable
Pub très bien adaptée à son environnement

Publicité pour les Supermarchés Sodimac représentant un sac plastique géant.

Une des centaines de publicités pour Pepsi, sur une Tong géante

Publicité pour l'enseigne féminine Platanitos 

Superbe Street marketing Powerade, encore une fois adapté à l'environnement

Cette énorme bouteille de vin en bord de plage... un régal... pour les yeux !

Publicité pour le fameux Inca cola, cet espèce de soda indigeste que les Péruviens adorent!

La route Panamericana, en route vers le Far Ouest

Hormis ce côté marketing, nous avons également traversé de nombreux paysages désertiques, parfois habités ils ressemblaient à de véritables villes fantôme.

C'est aussi sur cette route que l'on remarque les différences sociales péruviennes en traversant tantôt des villes et tantôt de minuscules villages perdus dans le désert.

Ville perdue en plein désert qui colle parfaitement avec l'image du Far ouest

Encore une de ces Daisy Town Péruviennes qui a poussé au bord de la Panamericana

Une autre curiosité nous a interpellé, c'est en regardant par la fenêtre que nous avons remarqué d'immenses zones recouvertes de poulaillers en bordure de mer. Certes on mange du poulet 8 fois par semaine, mais nos poulets sont élevés sur la plage, Oui Monsieur! (Mon oncle Carlos serait bien content d'aller bosser en Tongs et en Slip).

Interminables rangées de poulaillers en bordure de mer sur la Panamericana

Voilà un petit bout de Pérou que je voulais vous raconter car cette route est assez atypique, on y retrouve tantôt des publicités démesurées à l'Américaine et tantôt on y voit pas un Merlin.

Suite du voyage: découverte de la réserve naturelle de Paracas et excursions aux iles Ballestas (les îles flottantes). Puis direction Cuzco, la destination que nous attendons tous (et vous aussi) pour une grosse semaine TREK, Superbowl, Visites et Bouvet Ladubay.

Article précédent: Découverte éclair de Lima mais découverte quand même

Check List: Dire: "vous avez bu didier" 4 fois de suite à un chauffeur de Taxi: CHECK

Voyage au Pérou: Passage éclair à Lima mais passage quand même

Après notre étape montagnarde dans la région de Huaraz, nous avons finalement de faire un arrêt à Lima, capitale du Pérou. Nous n'avions pas prévu de nous y arrêter car selon de nombreuses personnes, la ville ne valait pas le coup et les prix y étaient plus élevés.

Pour une question de temps de trajet entre Huaraz et notre prochaine destination, Paracas, nous avons finalement décidé de nous y arrêter une nuit. De plus, une règle fondamentale de notre équipe nous oblige à faire la fête dans chaque capitale (raisonablement bien sûr).

Découverte du centre historique de Lima

Bon certes la découverte fût rapide, mais ce fut tout de même une découverte, nous avons pris 5heure pour écumer le centre ville historique de Lima. Nous étions Dimanche, les rues étaient donc remplies de monde, très animées. Le centre historique n'est pas très grand mais on peut s'y promener un après midi et observer de nombreuses églises et monuments à l'architecture originale. (Il y a aussi de nombreux Mc Donald's).

La place principale, la Plazza mayor est entourée de monuments, une cathédrale imposante et le palai présidentiel lui donnent une fière allure. La fontaine en son centre et les palmiers qui la décorent la rendent très vivante et amicale.

Plazza mayor Lima, Pérou

Un peu plus loin nous avons pu voir la cathédrale San Francisco, rénovée il y a peu et sous laquelle on peut visiter les catacombes.

Cathédrale San Franciso de Lima

Le centre ville est plutôt cher (impossible de trouver une bière à moins de 2,5 € (13 soles 330ml) sauf, si vous cherchez bien.. comme l'atteste cette photo, nous étions installés avec une superbe vue sur la plazza mayor (restaurant los balcones) avec de très fraîches bières à 1,50€ (6 soles => 620 ml)

En arrière plan de ce centre historique, une grande colline coiffée d'une imposante croix et bordée de maisons colorées rapelle le côté montagnard et typique du pays.

Colline en arrière plan du centre de Lima

Un point nous a néanmoins choqués dans cette ville, les statues portent très mal le bob Cochonou.

Cireur de chaussures bob cochonou LIma

Pour résumer, nous avons survolé cette capitale sans pour autant la négliger, on eut donc dire que nous sommes très ouverts et n'écoutons absolument pas les conseils! Nous avons tenu notre cap et quelque peu festoyé assis dans l'herbe devant une superbe vue sur la Baie de Lima. En passant nous avons inventé la nouvelle boisson nationale, L'Inca Ron (Inca COla + rhum ambré = Moua Moua Moua). Pour ce qui est de l'Inca Cola je vous en reparlerai.

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Check List: Danser les sardines devant la baie de Lima: CHECK

Alerte enlèvement, revendications du FLCF... HELP

Un article spécial aujourd'hui pour déplorer la disparition de l'un de nos membres.
Il a disparu hier après midi lors d'une randonnée en montagne alors qu'il allait s'isoler derrière un arbre.

Inquiets toute la nuit, nous avons finalement reçu ce matin un courrier composé de lettres découpées dans les journaux  (uniquement Closer et Vsd)  et collées de manière à former la réclamation suivante:

Nous avons kidnappé votre collègue mangeur de saucisson, il nous a semblé qu'il en mangeait plus que les autres et qu'a ce titre nous nous devions de ralentir sa consommation. 

Nous sommes le Front de Libération de la Charcuterie Française et nous souhaitons que chaque Français dispose de manière égale de la même quantité de charcuterie.

Si vous vous engagez à limiter sa consommation et à nous payer 10 Pesos (pour les frais de timbres), nous nous engageons à vous le restituer dans le mois à venir.

Les Partisans Actifs du FLCF.

Bien évidemment une photo était là pour attester de la véracité des menaces, c'est à cet instant que nous avons pris conscience de la situation...

A la famille d'Alexandre: "Nous n'avons rien pu faire, ne nous en voulez pas, un mandat cash de votre part nous aidera à payer la rançon (10 Pesos = 2€). Merci d'avance

C'est lors de notre Trek à la Laguna 69 que nous avons perdu Alexandre

Check-List: Organiser un faux enlèvement juste pour faire peur à maman: CHECK

Pérou: Parc de Huascaran et montée au Glacier de Pastoruri

Pour notre deuxième journée à Huaraz, nous avions programmé à l'avance une deuxième expédition pour compléter le trek de la Laguna 69.

Nous avions choisi ce second tour pour la hauteur proposée (5400m) mais à vrai dire nous n'avions pas saisi toute la description de la journée. Il s'agissait plutôt d'un tour d'acclimatation à l'altitude que nous aurions de faire le premier jour (ou ne pas faire).

Tour de Huaraz à Pastoruri: une animation locale

Motivés et pleins d'entrain, nous nous levons pour nous rendre sur le lieu de cette seconde aventure mais nous déchantons assez vite. La veille, nous étions dans un mini bus entourés de personnes équipées de chaussures de marche et de fringues de compétition et ce matin, nous nous retrouvons entourés d'ados et de familles en basket et survêtement Nike des années 90. Soit, nous écoutons le guide nous raconter l'histoire de la vallée, les gens du bus comprennent vite que l'on est Français et lorsque le guide raconte l'histoire de cette entreprise Française qui a pollué la rivière dans les années 80, ils nous ont regardé d'un air agressif.

Nous comprenons rapidement que ce tour est destiné aux locaux qui souhaitent connaître l'histoire de leur vallée et qui s'offrent une journée de détente.

Le premier arrêt, un restaurant, le but, commander les repas pour la fin de la journée... Si ça c'est pas de l'attrape couillon! Sur ce nous rigolons bien car nous avions préparé de délicieux sandwich, jambon, tomate, chorizo, mayonnaise et personne ne nous aurait !

Les 3 arrêts prévus au programme étaient chronométrés et uniquement destinés à la prise de photos, le plus ridicule, une zone de peintures rupestres ou le bus s'arrêtait le long d'une falaise pour que nous puissions regarder le chef d'oeuvre de 5cm de diamètre.

Tour de Huaraz à Pastouri, du positif tout de même !

Malgré mon dramatisme à toute épreuve, on retiendra de belles choses de cette journée dans la vallée de Huaraz, pas tant pour les petites escales pré-programmées mais pour le paysage environnant.

Durant ces 2h30 de montée, nous évoluons dans une grande vallée verdoyante, un mélange de pampa Argentine et de Steppes Mongoles. 

Cette vallée entourée de montagnes enneigées était l'habitat de populations Andines vivant de l'élevage, on y voyait de nombreuses maisons de pierre aux toits de paille et d'enclos en paille. Au hasard d'un vallon, on voit un berger surveiller ses vaches et ses chevaux en totale liberté.

Habitations et élevages dans la pampa de Huascaran

Nous évoluons dans la "Pampa Pumas" une zone ou vivent encore des pumas dans ce parc naturel de Huascaran, un arrêt nous amène à une source naturelle d'eau gazeuse (un trou d'1m de large).

Pampa pumas, et source d'eau gazeuse, parc de huascaran

Un peu plus loin, nous découvrons les Puya Raimondi, une espèce de plantes qui ne poussent qu'au Pérou grâce à son micro climat très particulier. Les novices vous diront que ça ressemble à un espèce de gros cactus avec une boule de yuka à sa base, ne les écoutez pas! Ces arbres uniques au monde peuvent atteindre 15 m de haut et font en moyenne entre 4 et 8 m.

Puya Raimondi, à gauche enfant, à droite adulte

La coca, le médicament contre l'altitude

On nous avait déjà parlé de la Coca, les feuilles de Coca plus exactement, aujourd'hui nous avons testé toutes les formes de coca pour affronter les 5400 m qui nous attendaient. Pour commencer nous prenons un Maté à la coca, une infusion aux feuilles de coca, puis nous achetons des bonbons à la coca et pour finir des feuilles de coca. Nous avons gentiment bu, sucé et mâchouillé tout ça toute l'après midi pour nous prémunir de tout problème du à l'altitude lors de la montée au glacier de Pastoruri. Selon notre guide, nous prenions de la coca et que nous parvenions à escalader ce sommet aucun autre sommet au monde ne nous résisterait, il nous appelait d'ailleurs les cockeros !

Montée au glacier de Pastoruri

Après 2h30 de montée (1h de route et 1h30 de piste avec un bus de voyage) nous arrivons enfin à cette dernière ascension réputée dans le région de Huaraz, le glacier de Pastoruri. Nous arrivons à 5000m au pied de l'ascension et le temps commence à se gâter, il se met à neiger sérieusement, virant par moment à la tempête de neige. Étrangement, nous sommes les seuls à être partis à cet instant là. 

Montée au glacier de Pastoruri - Huascaran Pérou

La montée n'était pas très longue (50 minutes) mais la neige qui nous fouettait le visage, les 4 degrés ambiants et l'altitude ont rendu la tâche un peu plus compliquée.

L'altitude n'a pas eu le même effet que sur le trek Laguna 69, nous nous étions habitués au souffle plut court et aux pulsations plus rapides mais aujourd'hui on ressentait une impression de tête qui gonfle. Alexandre et moi avons mâché une quantité impressionnante de coca à tel point que notre langue et nos joues étaient insensibilisées mais son effet nous a quand même apaisé.

Pour les touristes confirmés, il était possible d'effectuer la moitié de la montée à cheval.

Il y avait pour les plus courageux la possibilité de monter à cheval

Quechua et poney vous attendaient bien sagement (parce que c'est la vie!)

Découverte du lac gelé et du glacier de Pastoruri

Après ces 50 minutes de marche sous la neige (nos chaussures en gore-tex totalement étanches) nous arrivons sur un superbe panorama, un glacier surplombant un lac d'eau pure et juste à côté un lac gelé. Dans le même temps que nous découvrions cet exceptionnel paysage de montagne, nous entendions un tonnerre du diable (ou de Brest pour les bretons) nous balançait sa tempête de neige.

Glacier de Pastoruri et son lac d'eau pure - 5400m

Lac gelé au glacier de Pastoruri, Huascaran Pérou

Un glacier sans son bob cochonou ce n'est pas un VRAI glacier

Dans le même temps que nous découvrions cet exceptionnel paysage de montagne, nous entendions un tonnerre du diable (ou de Brest pour les bretons) nous balançait sa tempête de neige (plutôt de la Grêige en fait).

Tempête de neige, glacier de Pastoruri, parc de Huascaran

Etape suivante: Nous voulions nous rendre à Pisco côte sud de Pérou sans passer par Lima car la capitale ne vaut vraiment pas le coup paraît il, mais comme elle se trouve sur notre route, nous allons l'ajouter à notre liste et y passer une nuit, y vivre une nuit!

Article précédent: Trek Laguna 69 au départ de Huaraz

Check List: Encaisser une tempête de neige à 5400 m d'altitude: CHECK

Premier Trek au Pérou: Laguna 69 au départ de Huaraz

Pour cette nouvelle étape Péruvienne de notre Road Trip en Amérique du Sud, nous changeons totalement de décor et atterrissons à Huaraz, ville située a 3000m et nichée entre la cordillère noire et la cordillère blanche.

Huaraz est un immense bazar depuis un tremblement de terre en 1970 qui a decimé près de 70 % de sa population. Une ville en permanente reconstruction qui porte encore les stigmates de ce séisme.

Les Treks étaient l'un des objectifs principaux de notre voyage au Pérou, c'est pourquoi nous nous rendons dans cette célèbre région.

Un premier trek au Pérou éprouvant mais grandiose

En arrivant a Huaraz, nous nous renseignons sur les Treks possibles, sur les 4 ou 5 réputés dans les alentours, nous en choisissons 2 d'une journée chacuns.

Pour ce premier trek, nous choisissons d'aller explorer la Laguna 69 (pas la grande soeur de la Twingo) un lac naturel perché au creux de la cordillère blanche.

Pour ce premier trek, il s'avère que nous avons étés plutôt gourmands car le parcours était escarpé, assez technique par endroits et vraiment grimpant...

Gourmands mais contents les cochonous

Premier Trek au Pérou, l'Altitude quelle invention

Pour vous resituer, avant d'arriver a Huaraz à 3000m nous débarquions de la plage, lors de notre première virée en ville nous a surpris, cœur qui accélère, épuisement rapide dans les montées (goudronnées). Nous voilà partis pour notre Trek, j'avais déjà marché en montagne autour de 2000m sans problèmes mais aujourd'hui ce n'était plus de la rigolade.

Aventuriers déterminés Laguna 69 Pérou

Notre bus nous amène au pied du sentier, à 3900m et notre objectif se situait a 4650m. 750m de dénivelé positif nous tendait les bras. Autant vous dire que les 3 derniers km on étés foudroyants. Rythme cardiaque qui augmente, mal de tête, étourdissements et souffle court, une vraie aventure.

Dans ces 3 derniers km nous nous arrêtons tous les 200m pour boire et prendre notre souffle pour finalment arriver sur ce superbe lac 69.

Trek Laguna 69: des paysages à couper le souffle

Le début de la randonnée s'effectue dans une large vallée encaissée très verdoyante ou broutent des vaches d'alpage et dans le milieu coule une rivière (aucun Brad Pitt en vue). De loin nous apercevons de nombreuses cascades de toutes des tailles qui se déversent dans la vallée et en fond plusieurs glaciers nous entourent.

Maisons de berger, trek laguna 69 Pérou

Cascades d'eau douce Trek Laguna 69 Pérou

Après Audrey, Caroline et Marie, la nouvelle ambassadrice Cochonou au Pérou

Nous passons de nombreux cours d'eau et découvrons d'immenses cascades dans ce paysage totalement sauvage. La particularité (difficulté) de ce trek c'est qu'il est interminable, nous apercevons cent fois un sommet qui, n'est que le petit frère du suivant et ce jusqu'au bout du trek.

Au bout de 3h00 de marche (dans les temps), n'y croyant plus, nous apercevons enfin notre objectif...

Arrivée à la Laguna 69, Trek Pérou

C'est ainsi que nous arrivons sur ce magnifique lac 69 d'une couleur bleue turquoise bordé de glaciers et de cascades. Les glaciers jouaient à cache cache avec les nuages mais on les voyait apparaître régulièrement.

Lac bleu turquoise Laguna 69 Huaraz Pérou 

Nous? Oui ça va on se porte bien !

Je précise en passant que le soleil qui nous a accompagné les 2 premières heures nous a vite oublié pour nous faire chausser les parkas et polaires. Arrivés en haut la température devait avoisiner les 5 degrés.

Nous avons déjeuné au bord du lac 69 puis pris le chemin du retour, 2h de descente en sens inverse.

Pour résumer ce premier trek, épuisant, magnifique et plutôt dur a gérer pour l'organisme. D'ailleurs demain nous en faisons un autre! Bravo le veau

Article précédent: Découverte des civilisation Moche et Chimu

Check List: Se faire barer la route par une vache morte qui pue la charogne: CHECK

Sur la route des Incas: Incursion dans la civilisation des Moche et des Chimu

Après notre petit séjour sur la côte Péruvienne, nous attaquons enfin la partie historique et nous plongeons dans un premier pan du passé du Pérou.

Arrivés à Trujillo, nous choisissons un Tour opérator, enfin c'est lui qui nous choisit, qui nous propose une journée de 6h, 6 sites à visiter le tout pour 40 soles (10€), hors de prix, nous acceptons sans tarder et nous voilà parti dans un bus tout moisi à la découverte des civilisation Moche et Chimu.

On dirait qu'un ami Bilurien est déjà passé par ici !

Huaca del Sol, Huaca de la Luna et musée archéologique

A 20 minutes en bus de Trujillo, notre bus nous dépose en premier au musée archéologique de Moche, qui à l'aide de céramiques et de sculptures retrace très bien le mode de vie des habitants de l'époque. Les moche (Prononcer Moché si vous ne voulez pas les froisser).

Après avoir visité ce petit musée très complet sur la culture moche (je vous ais dit Moché!), nous nous dirigeons vers le temple Huaca del Sol l'un des vestiges les mieux conservés de cette culture pré-Incas.

Les moche ont gouverné la région et ont prosperé entre 100 et 800 après Jésus Christ.

Le temple Huaca de la Luna était destiné aux sacrifices humains faits à leurs divinités, le soleil, la déesse de la fertilité et les dieux guerriers. 

Fresque représentant les rituels sacrés et les divinités.

Le temple Huaca del Sol lui était réservé à l'administration, il est aujourd'hui en restauration mais on peut voir cet imposant temple de 9 étages lui aussi très bien conservé extérieurement.

Temple Huaca del Sol Moche Pérou

ChanChan et palais Chimu, la civilisation suivante

Après cette matinée chez les Moche, nous avons pris un Almuerzo, la formule que l'on sert le midi, une soupe et un plat, qui étaient hors de prix, 1,20€ par personne, ce qui nous a fait patienter jusqu'à la seconde partie de la journée, la découverte de la civilisation Chimu.

Les Chimu étaient également un peuple Péruvien qui a succédé aux Moche entre l'an 800 et 1470 ou ils ont étés colonisés par les Incas. Pour commencer nous nous rendons sur un Temple Chimu (Un temple Matthieu, pas des WC), beaucoup moins imposant que ceux des Moche mais très bien conservé, il servait également de lieu de sacrifices et d'offrandes et possédait une vue imprenable sur les villages alentours.

Temple Chimu  sacrifices et offrandes Trujillo

Depuis ce temple, on peut observer largement la ville à des kilomètres à la ronde ainsi que des villages Chimu à flanc de montagne.

Village Chimu à flanc de montagne Trujillo Pérou

Suite à cette halte, nous avons poursuivi vers le site archéologique de ChanChan, véritable lieu incontournable du nord Pérou, regroupant d'anciens villages et un immense palais réservé à la noblesse de l'époque. Ce palais en restauration perpétuelle possédait des murs extérieurs de 12 mètres de haut et des murs intérieurs de 4m, cet ingénieux système d'écran naturel au soleil ainsi qu'un système de ventilation naturelle permettait de garder une température basse à l'intérieur. Cette fraîcheur servait notamment à conserver les aliments que les paysans et pêcheurs donnaient en tant que dettes aux rois de l'époque. Ces alvéoles que l'on voit contribuaient à stocker les aliments dans la fraîcheur. 

Palais de ChanChan peuple Chimou

Toutes les infrastructures du peuple Chimu on été ravagées par le temps, la pluie et le vent. Ce site est lui aussi en constante restauration.

Une curiosité que l'on a pu observer sur ces différents sites, la présence de chiens particulièrement moches (sans l'accent). Il s'agit d'une espèce protégée et vénérée au Pérou, le chien nu du Pérou. Il était vénéré dans les anciennes cultures et aujourd'hui, chaque site archéologique touristique est gardé par un couple de chiens nus du Pérou. Comme vous pouvez le voir, ils sont répugnants, un mélange de rat, de pian et de punk car ils ont une crête sur le haut du crâne, leur seul pelage. Quand on voit leur physique on comprend pourquoi Brigitte Bardot n'a jamais cherché à les protéger.

Chien nu du Pérou, le Pian Péruvien

Après cette belle journée de visite et de marche, nous regardons notre plan pour choisir notre prochaine destination assis tranquillement autour d'un verre.

Suite de l'aventure: Huaraz, ville de montagne coincée entre la cordillère noire et la cordillère blanche, célèbre pour ses treks et paysages de folie.

Article précédent: Bienvenue au Pérou, Fiesta, Surfeurs et Défaites

Check-List: Taper un sprint en direction des Baños
 dans un labyrinthe archéologique: CHECK

Bienvenido al Péru: Fiesta, Surfeurs et Défaites

Après notre escale en Equateur ou nous avons visité Quito la capitale et Cuenca, patrimoine mondial de l'Uncesco, notre road trip en Amérique du sud se poursuit vers le sud en direction du Pérou.

Après une nouvelle grosse session de bus et quelques formalités administratives interminables, nous mettons enfin un pied, enfin 6 pieds au Pérou ou nous débarquons à Mancora dans une auberge à 100m de la plage.

Mancora Beach, ville de surfeurs et de fêtards

La ville de Mancora s'est construite essentiellement autour de sa plage et de son "petit" spot de surf, ou entrent tout de même des rouleaux de 1,5m. Elle ressemble à une énorme chantier de station balnéaire, plage bondée, magasins à touristes et location de surf et balades à poney.

Nous avons choisi Mancora pour son climat, 30°, parce que nous souhaitions nous faire un break repos et également pour sa situation géographique au Nord Pérou, ce qui nous évitait de faire plus de 10h de transports. Noius essayons généralement de caler des nuits ou journées de transport entre 8h et 12.

Nous débarquons donc dans notre auberge The Point Mancora, le gros nid à fêtards et de surfeurs, et tout par hasard nous débarquons un samedi soir. Avant de nous mettre au travail, nous allons profiter d'un petit bain de mer à 24°, un moyen efficace d'éliminer les courbatures du bus.

Plage The point à Mancora, ville de surf

Après quelques bières locales (BRAHMA, 600ml 1,5€) nous rencontrons des françaises avec qui nous passons la soirée. A noter qu'elles voyagent tout comme nous en Amérique du sud et partent pour une mission humanitaire chez les Chamans (Génial). Troisième bob offert! Les demoiselles se sont engagées à devenir les nouvelles ambassadrices du bob vichy en Amérique du Sud.

Caroline, Marie et Audrey, Ambassadrice du style cochonou en Amérique du sud

Pour ce qui est de la fameuse soirée, 70 personnes autour du bar et de la piscine de l'auberge, trois Français surmotivés et inimitables. Après avoir bien fêté nous décidons d'une balade nocturne sur la plage, pourtant fortement déconseillée par les membres de l'hôtel. Nous nous retrouvons tout joyeux, en slip en train de braver les vagues et c'est pendant ce temps que survenait le drame... A notre sortie de l'eau quelques gentlemens cambrioleurs avaient pris certaines de nos affaires. 

Bilan, Alexandre n'a plus de porte monnaie, de carte bancaire, de chaussures, de ceinture et de bermuda et Johan n'a plus de tongs et de tee shirt. Rajouter à ça la perte de ma clef de casier qui m'a valu un découpage de cadenas à la scie et l'oubli du sac de linge sale de Johan (85% de ses fringues) dans la bagagerie. Une belle grosse défaite comme on les aime.

Autre fait marquant de cette soirée plage, 2 policierssont venus nous voir avec ce discours
"Vous voulez vraimen trester la?
Vous avez une arme ou queluqe chose pour vous défendre?"

Ah et j'oubliais, la veille j'ai oublié ma carte dans le distributeur et une dame me l'a rapportée dans la moto-taxi.

La route du surf continue, Puerto Chicama, plus longue vague du monde

Après Mancora, nous partons pour Puerto Chicama, ville mondialement connue des surfeurs pour sa vague la plus longue du monde, qui peut dérouler sur 1km de longueur. Une fois commence à devenir coutume, nous partons pour 3 changements de bus et évidemment, nous nous endormons tous les trois ratant notre destination. C'est après 3h de retard sur notre prévision que nous arrivons enfin à destination. Nous y retrouvons Anaïs une amie d'Alex qui nous a réservé une auberge avec vue sur la mer, El Hombre, du nom du vieil homme qui habite là.

Une auberge très simple et minimaliste, un vrai repère de surfeurs, une vue sur la vague, 50m du spot et un esprit un peu à l'arrache très sympathique.

Auberge El Hombre à Puerto Chicama au Pérou

Pour se remettre de nos émotions, Anaïs nous propose de nous faire déguster le plat national, Le Ceviche, une salade de poisson et fruits de mer crus. Un vrai régal à manger, à digérer, un autre problème, nous avons tous les 4 étés malade pendant 2 jours. Mais si vous avez l'occasion n'hésitez pas à le goûter. Dans mon assiette il y avait donc, du poisson blanc cru (filet de congre il me semble), du poulpe cru, des encornets crus et de la saint jacques crue et bien un vrai régal!

Ceviche, plat national du Pérou, poisson et fruits de mer crus

Après ce bon gros repas et pour les deux après midi passées à Puerto Chicama, Alex, Johan et Anaïs ont loué bodyboard, surf et combinaisons pour tenter de dompter la bête. La taille des vagues n'était pas folichonne mais ils ont pris du plaisir quand même. Après 3 sessions de surf, mes acolytes étaient bien vannés, bronzés, entaillés et ravis.

Alex et Anaïs à l'assaut de la Maverick de Puerto Chicama

Pendant ce temps, mes hautes qualités de surfeur m'ont plutôt conduit à d'autres activités, la bronzette, la marche, la collection de crabes ou encore la chasse au gros... Parce que nous les aventuriers il faut bien qu'on se nourrisse. C'est alors armé d'un arc de fortune que je pars à la chasse à l'éléphant de mer, et la journée fût plutôt bonne.

Chasse à l'éléphant de mer, Puerto Chicama Pérou

Une courte période de repos, de sport et de soleil pour nous préparer à affronter l'autre côté du Pérou, la montagne et les vestiges. 

Etape suivante: Trujillo, découverte des civilisations Moche (prononcer Moché) et Chimu (prononcer Chimou) et Treks en montagne dans la région de Huaraz.

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